mercredi 24 mai 2006

Spicilège

Le proverbe chinois dit : « On peut guérir d’un coup d’épée, mais guère d’un coup de langue. ». Celui qui a écrit ça était bien susceptible et fort peu connaissant de la volatilité des paroles. En outre, on ne lui avait sans doute jamais enfoncé une bonne lame dans la chair. Aujourd’hui, on m’a parlé 14 fois de la mauvaise température... J’ai compté ! Je me demande quel serait l’impact d’un climat tempéré sur la communication au Québec ? J’aurais la foi du charbonnier si, comme l’écrivait Woody Allen, Dieu me donnait une preuve de son existence en me déposant un magot dans une banque suisse. Je me targue de ne pas écouter la télévision. Mais l’ordinateur est une autre source de vide à laquelle je m’abreuve trop et m’empoisonne lentement. Quand César parle au « il », il veut dire « je ». Quand je parle au « je », je veux dire « il ». Le suicide est une solution permanente à un problème temporaire. Écrire est une solution temporaire à un problème permanent.

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