lundi 12 mai 2008

D'autres bourgeois

Être artiste et ne se satisfaire que de faire son art et avoir de quoi vivre, c'est la même chose que d'être un bon bourgeois. Du pain et des jeux. Il faut vouloir incendier le monde et soi avec lui. Il faut chaque jour s'efforcer de penser, comme le disait si bien Nietzsche, "à coup de marteau". Quel plaisir que de frapper dans la pourriture des madriers sociaux ! Et si d'aventure quelques morceaux sains sont éclopés au passage, on doit l'accepter comme d'inévitables dommages collatéraux. ________ Se prétendre libre, est-ce aller jusqu'à se permettre de faire des choses qui vont totalement à l'encontre de ce que l'on prône vivement ? Que vaudrait un marginal qui agirait parfois, seulement parfois, comme les bons bourgeois qu'il dénigre à tout vent ? De même, que vaudrait ce trait si je l'assouplissais, si je le tordais jusqu'à en faire une petite fleur délicate ? Rien du tout. Moi, je ne suis pas une machine à laver. Je ne ne cherche pas à imiter quelqu'un et encore moins à m'imiter moi-même. Tristesse profonde en pensant à ceux qui ne sont que des imitateurs de ce qu'ils voudraient être.

2 commentaires:

  1. L'imitation est en quelque sorte une forme de flatterie ! Imiter quelqu'un à la blague peut être divertissant. Imiter pour donner un sens à sa vie, si sens il y a bien-sûr, peut être pathétique. L'émulateur ou "copycat" se cherche peut-être encore et a trouvé refuge dans une vie qui n'est pas la sienne mais qui le contente . Le vrai "lui" refuse d'être puisqu'il est plutôt conformiste et il se tait bien, alors que le faux"lui" se présente bien, parait bien aux yeux de ceux qui préf`rent voir une illusion !

    Méphisto

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