jeudi 15 janvier 2009

Un violoniste dans le métro

Un matin froid de janvier, un homme arriva dans une station de métro de Washington DC et commença à jouer du violon.

Il joua six morceaux de Bach durant 45 minutes.

Pendant ce temps, comme c’était une heure de pointe, des milliers de personnes passèrent dans la station, la plupart se rendant au travail.

Après trois minutes, un homme d’âge moyen remarqua le musicien. Il ralentit son pas et s’arrêta quelques secondes avant de poursuivre rapidement son chemin dicté par son agenda.

Une minute plus tard, le violoniste reçut son premier dollar d’encouragement : une femme le lança dans sa valise sans s’arrêter.

Quelques minutes plus tard, quelqu’un s’appuya contre le mur et écouta. Mais cette personne regarda sa montre et partit aussitôt. Elle semblait en retard.

Celui qui se montra le plus intéressé fut un garçon de trois ans. Sa mère le tirait par la main, pressée, mais l’enfant s’arrêta pour observer le musicien à l’œuvre. Finalement, l’empressement de la mère l’emporta et l’enfant la suivit, non sans garder son regard tourné vers l’artiste aussi longtemps que ce fut possible.

Beaucoup d’autres enfants firent de même. Et tous les parents sans exception agirent comme cette mère insistante.

Durant ces 45 minutes où le musicien joua, seulement 6 personnes s’arrêtèrent et restèrent un moment à écouter.

20 lui donnèrent de l’argent sans ralentir leurs pas.

Le violoniste ramassa 32 $.

Quand il termina son concert et que le silence revint, personne ne le remarqua. Il n’y eut ni applaudissements ni signe de reconnaissance.

Ce musicien était Joshua Bell, un des plus grands musiciens du monde.

Il joua ce jour-là des morceaux parmi les plus difficiles… avec un violon de 3,5 millions de dollars.

Deux jours auparavant, Joshua Bell avait joué à guichet fermé dans un théâtre de Boston où les places se vendaient en moyenne 100 $.

Ceci est une histoire véridique. Cet événement fut organisé par le Washington Post dans le cadre d’une étude sociale sur les perceptions, les goûts et les priorités des gens.

L’objectif principal était de savoir si, dans un lieu public commun à une heure inappropriée, nous percevons la beauté, nous prenons le temps de nous arrêter pour la voir et nous reconnaissons le talent dans un contexte qui ne s’y prête pas forcément.

Une des conclusions possibles de cette expérience est la suivante :

Si nous n’avons pas le temps de nous arrêter pour écouter un des meilleurs musiciens au monde interprétant la plus belle musique jamais composée, combien d’autres choses nous échappent…

N.B. Traduction d'un texte reçu aujourd'hui par courriel.

2 commentaires:

  1. magnifique histoire , nous sommes tellement omnubiler par notre moi que rien n'existe autout .Ce monde manque de musique classique a tout les coins de rues .

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  2. Les enfants ont vu et entendu, et nous les parents nous les avons privés de ça...

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