Au lendemain des élections états-uniennes, je lis les commentaires un peu partout et l’unanimité que j’y trouve est éloquente.
Ce serait de gros idiots qui auraient élu le candidat républicain. Des folles finies et des rednecks armés jusqu’aux dents. Des pas éduqués sans dents. Des habitants ignares du fin fond des rangs. Bref, la lie de la société américaine…
Les autres ont voté du bon bord. Les beaux. Les grands. Les citadins propres. Bref, ceux qui savent.
Ce mépris craché un peu partout, et plus particulièrement par une certaine élite intellectuelle, artistique ou économique qui souvent ignore faire partie de l’élite, ne va pas améliorer le fossé de plus en plus profond qui se creuse aux États-Unis (et partout dans le monde…). C’est peut-être ce mépris même qui explique en partie le résultat de cette élection.
Il y a un moment où on ne peut plus rester sur ses positions. Un instant crucial où il faut voir les signes, écouter les cris, entendre les hurlements de rage et s’élever très haut pour avoir une vue d’ensemble qui permettra peut-être de sentir la douleur de ceux qui ont l’écume à la bouche. Essayer de comprendre, quoi. Juste essayer, pour une fois, au lieu de se braquer et de dire que l’autre, celui qui ne pense pas comme nous, est con, laid et a tout faux.
Une chose est sûre, on ne va rien résoudre avec plus de mépris et de condescendance. Au contraire.
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