mercredi 15 mars 2006

Une fièvre tolérée

Penser n’est pas s’informer, surtout quand l’information elle-même n’est pas issue de la pensée, mais des besoins du marché. On voit de plus en plus quelques idées contraires à la volonté du Grand Frère surgir ça et là et être entretenues par une certaine masse et même à l’occasion par quelques canons des médias qui font figures de marginaux dans leur milieu. Mais ce ne sont là que des moyens de défenses de l’organisme de l’économie de marché pour extirper les virus pensants. De ce fait, on détecte facilement les véritables esprits libres (quoique ceux-ci soient souvent assez lucides pour éviter d’être absorbés par ces fausses libertés de la pensée sociale), on soulage quelques consciences qui s’irritent à force d’être constamment maintenues dans des chaînes réflexives et, enfin, on permet à ces faux marginaux, pourtant facile à identifier parce que faisant partie du rouage esclavagiste qu’ils disent dénoncer, de faire valoir une supposée puissance médiatique favorisant l’expression libre et la réflexion. Mais tout cela ne consiste qu’en une sorte de fièvre tolérée par l’organisme, même si parfois, rarement, cela peut lui être nuisible même si induit par lui-même et contrôlée par le système central, qui immobilise les véritables virus sociaux, dangereux, néfastes, qui pourraient s'avérer mortels, c’est-à-dire les libres penseurs.

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