samedi 17 juin 2006
Ô porc tu nies ! (m)
Ils dénigrent l’économie triomphante, le système capitaliste, et on les voit se mettre en marché dans des cocktails qui ne sont en fait que des épiceries de l’art reproduisant exactement ce qu’ils croient dénoncer, mais qu’ils admirent secrètement.
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Comme ils ne pouvaient avoir la soupe, ils ont craché dedans et crachent encore. Mais leur gourmandise est énorme et dès que l’occasion se présente, ils boivent, les cochons, dans la même auge qu’ils ont souillé de leur fiel d'ambition et d'envie.
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Au lieu que de verser leur sueur, ce qu’ils trouvent pathétique chez l’ouvrier exploité, ils dispensent à qui mieux mieux leurs sourires, leurs compliments, leurs boniments, dans l’espoir de parvenir, par ce servile opportunisme, à atteindre ces lieux de soumission qu’ils s’imaginent détester. Ils rient de l’Empire tout en rêvant d’être César. Ils dénoncent le Royaume, mais font tout pour être roi. Ils restent à jamais des valets ou des bouffons.
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S’ils s’empressent de dénoncer les bourgeois et leur mode de vie, ils sont encore plus pressés de chercher par tous les moyens à leur plaire et attirer leur bonne grâce qu’ils croient être la seule façon d’obtenir de quoi vivre et continuer à dénoncer les bourgeois. Mais il y a longtemps que les bourgeois les ont récupérés et acceptent volontiers de se faire tirer la pipe par ces supposés artistes francs-tireurs qu’ils contrôlent à leur insu, de la même manière que leurs ouvriers et leurs valets, c'est-à-dire de la seule façon qu’ils connaissent de père en fille : l’appât du gain ou de la gloire.
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