vendredi 18 novembre 2005

Le Vide

En un instant, j’entre parfois dans cette autre facette du monde, plus sombre, plus confuse, comme si toute la lumière qui me nourrit venait d’être aspirée d’un seul coup par un trou noir dissimulé dans ma tête. Je sais pertinemment que ça va passer, comme les autres fois, mais je ne sais pas quand, comment et pourquoi. Dans ces moments, je ressens viscéralement le besoin de faire quelque chose, de m’occuper à n’importe quel prix. Le temps qui passe me paraît trop lourd, l’air des secondes qui lentement s’écoulent irrespirable. J’irais magasiner, acheter des objets inutiles, j’écouterais la télé pendant des heures, je jouerais à des jeux de société, je tiendrais des conversations sur la météo ou le boulot, je ferais tout ce qu’il faut pour fuir cet état insoutenable. Je réalise alors qu’ils vivent toujours dans ce monde et j’ai pitié pour eux.

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