mercredi 23 mai 2007

Errance

J’aurais pu faire comme Cioran, errer d’hôtel en hôtel, vivre de bourses accordées sur des projets inexistants, entrer en duel avec le pire ennemi qui soit, l’existence, juste pour voir qui va l’emporter, faire cent kilomètres de vélo par jour, et m’arrêter dans un cimetière de campagne, me coucher entre deux pierres tombales et fumer des heures durant. Mieux, comme lui, considérer ces petites excursions comme la période la plus active de ma vie. Écrivant ceci, je me dis que, d’un certain point de vue, c’est ce que je fais aussi, mais à ma manière.

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