vendredi 25 mai 2007

La valse à deux temps

Ils sont esclaves enchaînés et on voudrait les convaincre de ne pas choisir précisément ce qu'ils pensent être les clés des chaînes qui les blessent au sang ! Vous dites ? Ce sont les maîtres qu'il faut viser ? Étonnement, ce sont les mêmes. L'esclave et le maître cohabitent dans le même corps, se parasitent continuellement dans une valse naïve qu'aucune intervention extérieure ne peut arrêter. Attaquer l'un, c'est offenser l'autre. Seul un feu intérieur spontané, aussi rare que violent, peut ébranler le somnambulisme de l'asservissement et de la domestication. Tanquam aegri somnia. C'est pourquoi la structure est inébranlable, le système impunément fonctionnel, la race continûment domptée.

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