vendredi 2 novembre 2007

Deux tisons

Je fouille le livre, désespéré, afin d’y trouver quelques pierres de lumière pour endiguer la source de ma peine. Ce que je lis est beau, doux, rempli de paix. Mais soudain, ces deux phrases, comme des tisons jaillissant du feu dans un crépitement puissant : « J’ai grandi à l’intérieur d’une larme. À travers sa vitre scintillante, j’ai vu le monde éclatant de lumière. » Elles se sont posées sur mon cœur, puis elles ont glissé sur mon âme. Je les écris sur le mur, les glisse délicatement au travers des autres, plus douloureuses, à l’image de mon point de vu sur le monde. Je les emporterai avec moi dans cette semaine qui vient, en espérant qu’elles pourront remplir un peu tout le vide que j’anticipe trouver loin de ma demeure, loin de mes souvenirs, loin de ma vie, loin de tout.

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