vendredi 6 février 2009

En vrac

Que l’on s’étonne de l’opinion du Président français sur le droit à la souveraineté et ceux qui la souhaitent me surprend. Sarkozy ou Sarko, comme on le surnomme à juste titre dans une vue soldatesque – n’en est pas à sa première sortie belliqueuse qui expose son ignorance et son impéritie. Quand quelqu’un traite de « canailles » des jeunes banlieusards enragés ou ordonne par un « casse-toi pauv’con ! » à un citoyen français de s’éloigner de lui, quand encore un président fait descendre la France dans la rue à plusieurs reprises pour manifester son mécontentement général et particulier, à quoi d’autre pourrait-on s’attendre ? En outre, les propos qu’il a tenus sur les souverainistes du Québec sonnent drôlement dans la bouche d’un politicien qui a déjà flirté avec le Front National français, la crème de la droite de la droite en Occident ! Et on s’attendrait à une opinion modérée sur une idée aussi démocratique que le désir de souveraineté ?

On a récemment expliqué cette sortie par les relations particulières qu’entretient Sarkozy avec Paul Desmarais, fédéraliste pur et dur que les questions de culture et d’identité n’intéressent guère, car, on le sait trop bien, elles n’ont rien à voir avec l’argent, le seul maître de Tit-Paul. Se voulant accusatrice, cette explication le disculpe plutôt. Sarkozy est le Président de la France, les opinions qu’il émet, il doit les assumer entièrement, seul. Et si Desmarais est son ami, son conseiller sur les affaires du Canada et du Québec, ce n’est pas lui qui a prononcé ces paroles qui elles sont sectaires et intolérantes.

Dans la querelle de l’éventuelle commémoration de la Bataille des Plaines d’Abraham, tout porte à croire que ce sont les fédéralistes et les souverainistes qui s’opposent. Ce ne sera pas la première fois que ces gens-là célébrerons la défaite pour conserver leur opinion. Cela me rappelle un mot d’esprit dont j’ai oublié à la fois l’auteur et la tournure exacte, mais qui sonne comme ceci : « Si vous n’étiez pas à genoux, vous verriez qu’ils ne sont pas si grands ! »

Le film sur la tuerie de Polytechnique fait couler beaucoup d’encre et de bave. Bah ! Il faut bien des sujets aux journalistes et cela nous change des pleines pages sur le Bye Bye 2008…

Beaucoup de multinationales profiteront de la crise économique pour faire du ménage dans leur entreprise… Ménage qui aurait fait hurler en temps normal, mais qui se justifie tout seul en temps de crise. Cela confirme que ce n’est pas le capitalisme enragé qui a conduit au désastre économique actuel, mais que le désastre est que le capitalisme est enragé dans son essence même.

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