samedi 3 novembre 2012

Pauline et le coquelicot

Quand je pense à l’expression « mauvaise foi », je pense aux larbins du Québec. Particulièrement à ceux qui examinent chaque geste de Pauline Marois pour en détourner le sens. Ils ont si honte d’être québécois que tout acte lié de près ou de loin au Québec les écœure.


L’épisode du coquelicot en est un bon exemple. On a vu les réseaux sociaux s’enflammer parce que la Première Ministre a arboré le coquelicot, symbole des soldats morts à la guerre, avec une fleur de lys, symbole du Québec français. Les larbins ont sauté sur l’os, en grognant, comme d’habitude. Ils nous ont servi du « Jamais un premier Ministre bla bla bla », du « C’est honteux » et du « Je suis bouleversé ». Encore un peu et ils pleuraient. C’est d’autant plus étonnant que la plupart de ces petits serviteurs n’avaient aucune espèce d’idée de ce que signifiait le coquelicot avant que quelques journaleux domestiqués ne commencent à cracher.

Pourtant, le geste de Pauline était noble et dénué de mauvaises pensées. Elle n’a fait que joindre deux symboles qui lui tiennent à cœur. Supposer qu’elle dressait ainsi un ordre d’importance entre les morts au combat est non seulement de la mauvaise foi, mais de l’imbécilité pure et simple.

Quand la reine d’Angleterre porte un coquelicot orné de bijoux ou de fleurs, dit-on qu’elle manque de respect à quiconque ? Quand dans une cérémonie commémorative pour les soldats morts au combat les veuves portent une décoration avec le coquelicot (drapeau du Canada, bijoux, fleur), les accuse-t-on d’infamie et de ne se soucier que des morts canadiens ? Et qu’en est-il du coquelicot blanc, porté en mémoire des victimes civiles de la guerre ?

Non, c’est seulement quand on y joint la fleur de lys que l’on écume. C’est normal, pour le Canada et les larbins du Québec, la fleur de lys est dégoûtante. Que dis-je, le Québec est dégoûtant.

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