dimanche 19 mars 2006

Dan Brown, la poutine et le rigodon

Il m’arrive souvent, de par ma formation en littérature, que je me fasse demander mon avis sur tel ou tel livre commercial. Souvent, je sens qu’on veut savoir si quelqu’un comme moi (sic) peut aimer Dan Brown, Michael Crichton ou même Danielle Steel. La réponse est oui. Tout comme un chef cuisinier peut aimer une bonne poutine de temps en temps ou un mélomane une chanson pop qui le fait taper du pied malgré lui. Mais cela ne fait pas de la poutine un plat gastronomique ni du rigodon un chef-d’œuvre musical. La particularité des oeuvres d'art, c'est que l'on ne sait que quelques siècles plus tard lesquelles sont vraiment grandes. Et encore, comme le suggère Quignard, combien de chefs-d'oeuvre sont aujourd'hui sans doute perdus, brûlés, abandonnés à jamais dans l'anonymat !

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