dimanche 19 mars 2006

L'illisible arnaque

Toutes les publicités de voitures se ressemblent. On expose le modèle qu’on veut vendre dans des situations excitantes qui stimulent la testostérone des calottes à l’envers et autres vrais mâles de ce monde. C’est bien connu : quand on a un beau « char », on gravit des montagnes, on fait des rallyes boueux, on fréquente des belles filles. À la longue, on s’immunise à ces clichés et on en profite pour aller se reverser un grand verre de Pepsi. Mais je ne m’habituerais jamais au petit paragraphe écrit en minuscules caractères qui apparait à chaque fois au bas de l’écran. J’ai la certitude que même avec une télévision géante haute résolution, il serait impossible de lire ce que ce message important révèle sur les droits et obligations de l’acheteur potentiel. Remarquez qu’on sans doute. Ça parle certainement d’un comptant de 7894 $ à la location, des pneus et du volant qui ne sont pas compris dans le prix annoncé ou de tous les « en sus » possibles et impossibles. Mais ce qui m’intéresse vraiment, c’est de savoir qui a eut l’idée d’imposer cette loi sur les publicités automobiles. Je me demande si, agglutiné devant la télé comme Homer Simpson, il dit à sa femme et ses enfants : « Regardez, voyez-vous la masse grisâtre dans la bas de l’écran ? C’est papa qui a eu l’idée de rendre ça obligatoire pour protéger le pauvre monde… ». Et il se demande pourquoi son fils se drogue… Sérieusement. À quoi ça sert !?! Les GM et autres vendeurs de tôles doivent se tordre de rire. « Hé, Mike, oublie pas de mettre le texte illisible dans le bas de la pub. Tu sais celui qui commence par “Nous allons vous fourrer avec ce citron…” ». Et personne ne dit rien. Tout le monde fait semblant que c’est un trouble normal. Je ne serai pas aussi lâche que vous. Mes caractères miniatures sont lisibles, moi. Je vous emmerde avec vos véhicules polluants, vos masses de tôles qui boivent jusqu’à plus soif le sang des enfants du Moyen-Orient. Un beau jour, vous serez sous terre comme tout le monde et j’espère que vous aurez le cul dans le pétrole. En attendant, mangez de la marde ! Nous ne sommes pas tous cons.

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