jeudi 15 mars 2007

Des bas des chefs

Durant le débat, la question s’est clairement posée : comment peut-on aspirer à devenir Premier Ministre du Québec avec autant de trous noirs dans son discours et dans son programme de parti ? Dumont s’est fait planté, mais ils ne le reconnaîtront pas. « Si ça existait, on l’aurait ! ». Cassé ! J’ai failli faire dans mes culottes, d'autant plus que ce clin d'oeil populiste était adressé au plus populiste des chefs. Il faut voir la caricature de Ygreck sur ce trait de Boisclair. Boisclair, du haut de sa vilaine et désormais légendaire arrogance, a sonné tour à tour Charest et Dumont. Surtout Dumont ! Charest aussi, plus subtilement, a assené quelques gifles bien senties, principalement, lui-aussi, au chef de l’ADQ. Si bien qu’à un moment donné, je me demandais si ce dernier n’allait pas se sauver en courant. Quand mes culottes tombent à terre de la sorte, j’ai toujours envie de prendre mes jambes à mon cou. Le roi est nu... mais ça ne le dérange pas. Le prestance de Charest était impressionnante. Ça fait drôle à dire, mais il avait l’air d’un vrai Premier Ministre. Une seule fois il a failli perdre son calme : quand Boisclair ne cessait de revenir avec sa question sans réponse, il a lancé : « C’est quoi votre problème ? ». La voix donnait du côté de la panique. On reproche à Boisclair d’avoir interrompu tout le monde et tout le temps. Il est vrai que le chef péquiste prenait d’irritantes allures de pit-bull quand il s’acharnait sur ses adversaires. Mais, entre vous et moi, certaines de ses questions étaient claires et appelaient des réponses aussi claires qui ne venaient jamais. Le patinage semblait être à l’ordre du jour et, en utilisant leur langue de bois de la sorte, Charest et Dumont méritaient bien quelques coups de hache sur celle-ci. La malhonnêteté des médias s’est révélée dans toute sa vulgarité après le débat. On voyait partout les propos préfabriqués des partisans qui cherchaient à faire emporter le débat à leur chef. Adéquistes, libéraux et péquistes tiraient la couverte en enragés. Si bien qu’à la fin, elle s’est déchirée et c’est cette pauvre Rita dans son salon qui s’est ramassée le cul à l’air. Encore une fois. Que la comédie humaine continue !

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