vendredi 2 mars 2007

À propos des élections

Je serais bien naïf, idiot même, de croire un instant que la lacheté, l'ambition acharnée et la soumission névrosée puissent cesser à mon époque. Aussi, le seul parti que je supporte inconditionnellement est le mien. Mais pour ce faire, il faut en avoir la force. Du reste, je ne me lasse pas de rire aux éclats quand j'aperçois, derrière les mises en scène bouffonnes de notre temps, les décors anxieux et les rideaux qui tombent toujours à l'instant même où quelque vérité est sur le point d'apparaître. Je n'ajouterai que ceci, qui n'est pas de moi, mais qui aurait pu l'être et me vient naturellement à l'esprit chaque jour : "J'ai eu l'imprudence de lire ce matin quelques feuilles publiques; soudain, une indolence du poids de vingt atmosphères s'est abattue sur moi, et je me suis arrêté devant l'épouvantable inutilité d'expliquer quoi que ce soit à qui que ce soit." Charles Baudelaire

Aucun commentaire:

Publier un commentaire