mercredi 27 février 2013

Mes idées de droite (sic)

Un lecteur des Propos importuns s’étonne de trouver « des idées de droite » dans mes carnets. Comme je ne rends de compte à personne et que je parle toujours en mon nom seul, cela ne m’affecte guère. Je ne connais pas personnellement ce lecteur et je ne sais à peu près rien sur lui. Mais il faut savoir que je me fous totalement de ce qu’un écolo névrotique qui préfère la Terre aux êtres humains pense de mes écrits. De même, l’opinion d’un pseudo socialiste barbu qui a lu quelques textes de Derrida et un quatrième de couverture d’un livre de Marx — et se prend pour le Che! — me trouble autant que l’élection d’un pape.

Je suis habitué de déranger ceux qui aimeraient me voir prendre un drapeau ou une allégeance, car depuis toujours, je ne fais partie d’aucune école de pensée, d’aucune clique, d’aucun tribunal de l’Inquisition. Je mets le feu où je crois qu’il y a de la mauvaise herbe, quand bien même le chiendent se retrouverait dans la cour des bohèmes, des jaunes, des homosexuels ou des gros. Si parler librement, chose rare aujourd’hui où les intellectuels sont à gages et les penseurs à commission, me fait passer pour un communiste ou un libertarien, je l’assume pleinement. Si, pour être libre et m’exprimer sans contrainte, je dois me faire traiter de fasciste, qu’il en soit ainsi. Mais gare aux représailles : je déteste que l'on me place dans le camp de mes ennemis. 

Évidemment, mes propos ciblent plus souvent les tenants d’un discours de droite. C’est que j’ai un penchant pour les pauvres et les opprimés. En contrepartie, les biens nantis repus ont toujours deux prises contre eux quand ils se présentent au bâton devant moi. C’est une position chrétienne, voire anti-nietzschéenne, qui va à l’encontre de ce que je pense en théorie. Cela s’explique : ma vie n’est pas une théorie, c’est un volcan.

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